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  • Le statut est un cactus

    Nous recherchons un adjoint administratif pour un remplacement de six mois. Je pioche dans la Bourse de l'emploi du Centre de gestion toutes les adresses de messagerie des candidates (il faut reconnaître que la filière est féminine) à un poste dans la filière administrative, à qui j'envoie, comme une bouteille à la mer, mon offre d'emploi.

    Je reçois assez rapidement des réponses, souvent négatives (je suis déjà en poste, votre collectivité est trop loin de mon domicile, le profil ne me correspond pas, etc.), très polies, bien rédigées. Et puis tombe un message dont la teneur est : non mais dites donc, vous me prenez pour qui, je suis rédacteur, donc catégorie B, et vous osez me proposer un remplacement de 6 mois à temps partiel alors que je me suis inscrite dans la Bourse de l'emploi pour une mutation à temps complet, merci de me confirmer qu'il s'agit bien d'une erreur.

    Oups, j'ai osé toucher le statut, ça pique !

  • Coup de sifflet, fin de la récré

    Coup de tonnerre dans le ciel territorial : le seuil des 20 000 euros est annulé ! Les services d'achat des collectivités sursautent, en ce lundi matin brumeux, le nez dans la tasse à café. Ca sent le chaud dans les rédactions de la Gazette et du Moniteur. Ben mince alors, qu'est-ce qu'on fait nous maintenant ? Eh ben on reprend le bon vieux seuil des 4000 euros. 4000 euros hors taxes et pas un de plus, au-delà desquels il est obligatoire de faire une publicité et une mise en concurrence avant tout achat. Crotte.

    Enfin, on attend l'avis de l'Europe, qui pour changer risque de trouver cette annulation non conforme au droit communautaire. En attendant, je rouvre le parapluie et je remets mes gants MAPA.

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  • Mauvaise conscience

    Dans la pile du courrier à enregistrer, j'aperçois les couleurs tricolores caractéristiques. J'attrape fébrilement la feuille. Ouf, ce n'est pas une lettre d'observations, mais une invitation à une réunion de la Préfecture sur la réforme de la taxe professionnelle. Quand le contrôle de légalité appelle, je me sens toujours comme une écolière au tableau. Pourquoi ai-je ainsi mauvaise conscience ?

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  • Voilà, c'est reparti

    De retour après une semaine de ski, je retrouve sur mon bureau la pile de courrier à trier : 2 numéros de la Gazette des communes, des factures, des catalogues, des publicités, des offres de formation, des lettres de candidature, des notifications, des ordres de service, des invitations, des convocations. Je passe un long moment à trier les courriels dans ma boîte de messagerie : les newsletters de la Gazette, des publicités, des offres de formation, des candidatures, des invitations, des sollicitations. Puis le téléphone se met à sonner : des relances, des offres de service, des informations, des questions, des sollicitations. Je ferme les yeux et je visualise une piste recouverte d'une belle poudreuse blanche. Mais le téléphone me rappelle brutalement à l'ordre : "Il recommence à neiger, on envoie la saleuse ?"

  • Mort et ressuscité : alléluia !

    La réunion d'ouverture des plis s'éternise. En près de deux heures, nous n'avons ouvert que trois quarts des enveloppes. L'heure de la fermeture de la garderie approche. Je commence à regarder discrètement ma montre en me préparant à annoncer mon départ prématuré, lorsque le téléphone de la salle de réunion sonne. C'est l'accueil qui prévient le Maire qu'il va devoir quitter la réunion : un accident vient d'avoir lieu sur la départementale, on déplore un mort, sa présence est requise. La séance est levée, je remercie intérieurement la victime et lui souhaite de reposer en paix.

    Le lendemain, à l'état-civil, on attend de pied ferme les informations pour préparer l'acte de décès. Elles n'arrivent pas, c'est embêtant, il va falloir faire des heures supplémentaires, ce sera long et délicat à préparer, surtout si la personne n'était pas d'ici. Et puis vient le facteur avec le journal régional ; en gros titre "la victime entre la vie et la mort". Pas de décès sur le territoire communal, pas d'acte à établir, ouf ! Je remercie intérieurement la victime et lui souhaite de se rétablir.