UA-114308868-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journal d'une attachée détachée - Page 10

  • SYLAE, payer pour transmettre

    Décidément, la marche forcée vers la dématérialisation n'est pas synonyme d'économies pour les petites collectivités. Nous devons désormais transmettre les états de présence de nos salariés en CAE via un site Internet dénommé SYLAE. Inscription, mot de passe, identifiant, tout se déroule comme prévu, et tout à coup on me demande un certificat électronique. Heureusement, me dis-je, nous en avons un puisque nous nous en servons pour la télétransmission des actes au contrôle de légalité. Je vérifie dans la liste : oui, notre prestataire y figure, ouf. Je tente un envoi. Echec. Message sibyllin. Notre certificat ne passe pas. Je retourne sur le site de SYLAE, trouve un numéro de téléphone, patiente en ligne pour finalement entendre que toutes les demandes se traitent par Internet. J'y retourne, transmets une demande par le formulaire de contact. Quelques jours plus tard, la confirmation tombe : il faut acheter un autre certificat électronique, pour la modique somme de 50 € HT. Certes, ce n'est pas énorme, mais ce certificat, je n'en aurai plus besoin dans trois mois, à la fin de droits de notre CAE. Dommage.


  • Effets pervers du Grenelle

    Nous révisons actuellement le Plan Local d'Urbanisme. Conscients des enjeux environnementaux, soucieux de respecter le "Grenelle", nous tâchons d'estimer au plus juste les surfaces nécessaires à l'urbanisation future. Dans cette petite commune semi-rurale, l'évidence s'impose rapidement : il ne sera plus possible d'autoriser l'extension pavillonnaire dans les nombreux hameaux que compte la commune. Les amateurs de "campagne" (entre guillemets, tant cette notion reste à définir) devront donc se rabattre sur les quelques fermettes existantes à rénover. Fini le pavillon en plein champ qui obligera les futurs propriétaires à d'innombrables trajets polluants et coûteux vers le travail, l'école, les commerces. Tout le monde est bien d'accord autour de la table.

    Après la réunion, nous échangeons autour d'un café et en discutant, nous en venons à vanter les charmes de notre territoire, ces jolies bâtisses traditionnelles qu'il ne faut surtout pas gâcher avec des vérandas et des vélux. Nous découvrons que la jeune femme du bureau d'études habite une ferme rénovée, que le technicien de la communauté de communes vit en rase campagne, tandis que j'habite moi-même un coquet hameau. Voilà, c'est la France qui se dessine, avec d'un côté les cadres trentenaires ou quadras qui retapent avec goût les maisons anciennes nichées dans la nature et dont les salaires confortables leur permettent d'assumer le coût des transports, et qui plus tard n'hésiteront pas à réclamer de belles routes goudronnées et de l'éclairage public, tout en payant une misère en taxes locales parce que la réforme des bases d'imposition n'a toujours pas été faite, et de l'autre la masse des salariés besogneux qui ne pourront prétendre qu'à des parcelles de 400 ou 600 m² où leur pavillon de 80 m² leur coûtera une fortune en taxe d'aménagement.


  • Votre fille a 20 ans

    Votre fille a vingt ans, que le temps passe vite

    Madame, hier encore elle était si petite

    Et ses premiers tourments sont vos premières rides

    Madame, et vos premiers soucis
    *

    Et le premier des soucis, c'est la fin du Supplément Familial de Traitement...

    *Paroles de Georges Moustaki


  • VDM de fonctionnaire territorial

    Aujourd'hui, j'ai passé deux heures à caler sur ordinateur les lignes à imprimer sur les diplômes pour le prochain comice agricole, aller voir à l'imprimante ce que ça donne, revenir à l'écran déplacer les cadres de 2 millimètres, retourner voir à l'imprimante, parvenir à un bon résultat sur les feuilles de brouillon et constater que tout est décalé sur les diplômes originaux.

  • On nous parle mal

    Passons sur les courriels sans formule de politesse, sur les rappels de la Préfecture formulés d'un ton sec et supérieur, sur les relances agressives des fournisseurs en attente de règlement, tout ceci ne saurait ébranler le fonctionnaire territorial habitué à jongler avec les délais.

    Non, ce qui m'exaspère, c'est cette nouvelle tendance qui consiste à relancer avant la date butoir. Je le constate de plus en plus dans les services de l'Etat, à croire que la réduction des effectifs n'a pas porté sur cette catégorie de personnes capables de se fendre d'un courrier pour dire "vous deviez rendre le document pour le 31, nous sommes le 15 et nous n'avons toujours rien reçu". C'est infantilisant et donne envie de mordre. A-t-on déjà entendu un surveillant du bac dire "il vous reste une heure et vous n'avez pas encore rendu votre copie" ?