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Journal d'une attachée détachée - Page 22

  • Ah, ces fonctionnaires...

    Je constate dans les statistiques du blog que les lecteurs sont plus nombreux pendant la semaine, aux heures de bureau, que le week-end...

  • Elections, piège à c...

    On ressort les urnes des archives. Les tables du conseil municipal sont mises en ligne. Les piles de bulletins sont déposées soigneusement. Danielle-trente-cinq-ans-de-mairie rouspète parce que les bulletins sont imprimés recto-verso, on ne pourra même pas faire du brouillon avec les restes. Deux collègues des services techniques traversent le hall en portant les lourds isoloirs à monter.

    "Ah, moi j'te l'dis, vivement qu'y ait une monarchie absolue, ça s'ra ben plus simple !"

  • La FIC, c'est chic

    Octobre 2008. Voilà, nous y sommes.

    J'ai répondu oui au CNFPT un peu par hasard, un peu par curiosité, un peu par appât du gain, et aussi parce que ça fait bien, d'être formateur.

    Plus de 5000 nouveaux stagiaires par an, qu'ils disaient. On va avoir besoin de vous. On nous a flattés, on nous a attirés, on nous a formés.

    Ah, la formation des formateurs, c'était bien, c'était bon comme la dernière taffe avant d'y aller, le dernier verre pour la route. 5 jours en compagnie d'une pro de la formation pour adultes, qui nous a donné un maximum de tuyaux avant de nous lâcher dans l'arène.

    Mais maintenant nous y voilà. Enfin plutôt m'y voilà, toute seule avec le vidéo projecteur, le portable, la valisette contenant les supports pédagogiques fournis par le CNFPT, et les mains un peu moites. Ils commencent déjà à se rassembler près de la machine à café. ll y en a même une qui rentre dans la salle. Elle me voit au bureau, elle me dit bonjour, ça y est, je suis identifiée, c'est moi la formatrice. Bientôt, ils sont tous assis derrière leur gobelet et le chevalet qui porte leur nom. Le silence se fait. C'est à moi.

    J'ai la trouille !

  • Chienne de vie

    Elle a trois ans, de grands yeux marron qui me regardent avec douceur, elle est assise bien sage, elle s'appelle Lola. Lui, assis au bord du fauteuil, la tête rentrée dans les épaules, a l'air de n'avoir qu'une envie, s'enfuir. Alternativement, elle nous regarde. Elle sent que son avenir se joue là, dans ce bureau.

    Je remplis soigneusement les cases du formulaire.

    - Alors, la visite médicale, c'est bon, la vaccination, OK, de toute façon elle a été bien déclarée à sa naissance. L'assurance, s'il vous plaît ? Merci. Bon, comme vous le savez, il y a du changement, vous devez désormais effectuer une formation, et lui faire passer une évaluation comportementale. Pour vérifier ses réactions, savoir si elle est dangereuse.

    Il grommelle quelque chose. J'insiste.

    - Donc, vous devez prendre rendez-vous auprès d'un vétérinaire agréé, voici la liste, et pour vous il faut suivre une formation pour obtenir une attestation d'aptitude. Vous reviendrez me voir avec les papiers qu'on vous remettra et là je pourrai vous délivrer le permis de détention.

    Il prend les papiers et se lève. Elle le suit, tranquillement, et je suis sûre qu'à travers sa muselière elle m'a souri.

  • Feuilleton haletant (2)

    Rappel de la situation : il reste trois jours avant le début du centre de loisirs, je n’ai pas de BAFD pour remplacer la directrice en stage et l’animatrice est en arrêt maladie. La matinée s’écoule sans nouvelles de l’agence d’intérim. En désespoir de cause, je fais jouer les réseaux, le bouche à oreille. Peu avant midi, l’agence d’intérim m’envoie enfin un CV par fax et m’appelle dans la foulée pour présenter ce candidat dont le profil n’est pas vraiment celui recherché mais qui a pour principale qualité l’obtention du BAFA en 1977. D’accord pour le rencontrer, je n’ai pas vraiment le choix. Le rendez-vous est fixé pour le lendemain matin. Je souffle un peu.

    Le lendemain, je m’apprête à recevoir le candidat quand, simultanément, cinq CV sortent du fax. Les agences d’intérim m’appellent pour me présenter leurs candidats. Les jeunes que nous avons pris en saisonniers l’été dernier laissent des messages à l’accueil. L’un d’eux a compris que c’était bon, qu’il commençait lundi, il a déjà tout organisé. Tout s’accélère soudain, j’ai trop de candidats, trop de réponses à donner, un choix à faire rapidement, une décision à prendre sans se tromper, le tout en organisant un minimum de concertation avec les élus qui chapeautent le service jeunesse, sans quoi je vais au-devant d’un conflit diplomatique...

    A ce moment précis, la directrice que je dois remplacer m'appelle. "Dis, au fait, tu sais, je viens seulement de m'en souvenir, mais nous avons un stagiaire BAFA la semaine prochaine, c'est bon pour la DDJS, je n'ai pas besoin de remplaçant !"

    (à suivre)